Une note pas belle au "passage" sur Erard "0"

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il y a 13 ans 5 mois - il y a 13 ans 5 mois #3070 par L . Reyrolle
Alors voila, un petit quelque chose qui me chagrine...
sur cet Erard modèle "0" qui me plait tant, dont je ne vais pas une fois de plus vous vanter la sonorité... , une note se fait fâcheusement remarquer, par une sonorité plus dure, plus "bois" (à mon oreille), crue et pas jolie !
C'est le La grave, deux octaves sous le 440.
Le technicien qui m'a réglé le piano est revenu pour un accord après acclimatation, je lui en ai parlé. Il a passé pas mal de temps, poncé, piqué un peu, joué sur la hauteur d'échappement, cherché, mais l'amélioration est faible. Selon lui, il faut voir là la conséquence du fait qu'il s'agit de la dernière note (en allant vers le grave) qui n'est pas croisée, et se trouve de ce fait toute proche de la barre et des appuis du cadre, et aussi en bout du grand chevalet.
En cherchant bien, le Sib précédent a un tout petit peu de cette dureté...
Avez-vous déjà rencontré ce genre de chose ? et trouvé moyensd'atténuer cette irrégularité ?
Dernière édition: il y a 13 ans 5 mois par L . Reyrolle.

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il y a 13 ans 5 mois #3071 par xavier91
Bonjour,

le technicien a vérifié la corde sur toute sa longueur? Vérifié que l'agrafe est bien fixée, pas détériorée? Et qu'à l'autre bout, c'est propre aussi? Et dans quel état est le chevalet pour cette corde? Repose-t-il bien sur la table? La table n'est-elle pas enfocée à cet endroit? Le Reblitz explique bien comment mesurer la charge.

Et la corde en elle-même? Pas plus oxydée que ses petites voisines?

Et le marteau? Ne mérite-t-il pas un petit coup de ponçage?

Bon courage ! Mais c'est quand même intéressant ce type de recherche...

Pianiste amateur - trois demis Erard 1894, 1897 et Pleyel 1931

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il y a 13 ans 5 mois #3072 par L . Reyrolle
Et voilà... après avoir lu Reblitz à propos de la crémaillère et des pointes de chevalet, je suis allé mettre ma tête dans [strike]la gueule du loup[/strike] euh, non, dans la queue du piano, tout au fond, et là... :-( Horreur ! un petit foyer de rouille, très localisé, sur le contact corde-pointe de chevalet ! A part une toute voisine, piquée près de la bouclette, le reste du piano est sans reproche de ce point de vue, propre et brillant sur toute la lyre (tellement que nous n'avons pas cherché là) c'est juste là, sur deux des cordes de mon vilain LA !

Effectivement, quand l'accordeur est passé il n'a pas cherché à ce bout de la corde. A sa décharge, on n'imagine pas trouver "ça" au fond dans le coin, alors que l'ensemble présente si bien, et il faut aller se tordre un peu le coup pour y voir !
En tout cas xavier91 aurait trouvé plus vite que nous !

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il y a 13 ans 4 mois #3205 par L . Reyrolle
bonsoir,
Voila bien longtemps que je ne suis pas repassé ...
Depuis, j'ai détendu les deux cordes de mon "vilain La", suffisamment pour les sortir des pointes de chevalet; nettoyé ce dernier, pas vu ni de marque particulière, ni de défaut de tenue des pointes. Les cordes ont été nettoyées avec une fine laine d'acier, puis reposées soigneusement, retendues et remises à l'unisson de la troisième, l'ensemble aspiré...
Au total, le résultat est beau... à l'œil, mais le son reste le même ! je suis déçu...
Mon technicien - à qui j'ai fait part de tout ça, et qui m'a conseillé pour la manipulation des cordes - ne pensait pas que ça change le son, et ne croit pas du tout à l'utilité/l'efficacité d'un changement de ces cordes (la corde non rouillée, d'ailleurs, ne sonne pas différemment à ce que j'en ai écouté).
je vais continuer de chercher, pas beaucoup le temps pour , ni pour éplucher le Reblitz (a propos de la charge)...
Toutes idées - de test, vérification, manipulation.... - sont les bienvenues !

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il y a 13 ans 4 mois #3206 par Boyer
Bonjour !
J'ai rencontré ce problème après la restauration de mon Bechstein modèle A (1/4 queue environ 175cm - 85 notes - agrafes partout - chevalet des basses quasiment parallèle à la fin du grand chevalet, ce qui fait que cordes filées et graves blanches sonnent ensembles ).
Après flipotage et recordage, le Si Bémol, (qui correspond chez moi au La de ton plan de cordes) s'est mis à hurler : son inharmonique lorsqu'il était joué fort, volume sonore excessif et nasillement. Ca s'est calmé après l'intervention du technicien, la redescente du diapason de 442 à 440hz (et le passage du temps). Mais il reste un peu nasal.

Le phénomène est probablement du au bout du chevalet: le dernier triplet de cordes n'est pas maintenu vers le grave. Ca permet des mouvements du chevalet impossibles ailleurs, (en torsion par exemple) et donc un timbre "original". Sur mon piano, le grand chevalet se termine au niveau du passage de la 1e corde (la grave), donc loin du bord du meuble, à une dizaine de centimètres du chevalet des basses vers le centre de la table.

J'appelais ça le Syndrôme du Si Bémol Solitaire. Il faudra que je change de nom. En tout cas, c'est moins gênant que sur un la naturel…
HS :
J'avais vu à Dennemont, vers les années 2000, un Pleyel très intéressant qui devait dater des années 1840. Mes remords s'apaisent : il semble qu'il a été sauvé.

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il y a 13 ans 3 mois - il y a 13 ans 3 mois #3249 par Anon
Bonjour à tous , une longue absence des forums, pour diverses raisons , j'espère pouvoir re-participer plus prochainement...

Pour ces problèmes de dernières notes nasales et/ou explosives, il est facile d'essayer d'alourdir un peu le chevalet a l'aplomb de ces notes avec une petite masse en plomb, on peut même essayer auparavant en posant qq chose de lourd dans le prolongement du chevalet.
Le son sera moins explosif et plus long, , plus grave, si le problème est du a une trop forte labilité de la table à cet endroit (rupture du renforcement créé par le chevalet, c'est du coup d'autant plus sensible avec une table peu tendue ou peu nerveuse, la masse et la rigidité du chevalet compensant la trop grande souplesse de la table en partie.)

Une autre solution est de rallonger le grand chevalet avec un sifflet en bois collé-vissé juste pour ajouter un peu de rigidité et éviter cette rupture d'impédance brutale.

Toutefois, la position de l'extrémité du chevalet (des chevalets) par rapport au bord de la table doit être prise en considération. Si le grand chevalet se termine très près du bord il est déjà dans une zone assez raide de la table (alors que la partie "basses" est la zone la plus souple, celle qui permet le plus fort débattement des cordes)


Le coté nasal est lui surtout du a la raideur de ces premières cordes, (ça s'accentue avec le vieillissement de l'acier, aussi) ce qui engendre une très forte in harmonicité ; ces premières cordes sont d'ailleurs moins tendues (d'ou la nécessité d'aciers tendres comme ceux employés a l'origine, et le son très masqué et très nasal (les partiels sont très décalés de la fondamentale) qu'on obtient avec des cordes type modernes, souvent inadaptées si on les emploie sur ces pianos.

ça se solutionne parfois lors d'une remise en cordes neuves par le montage de cordes filées fines en place des premières notes, plus contraintes ( 2cordes filées au lieu des 3 aciers) , les cordes auront alors une in-harmonicité basse et, mécaniquement elles sonneront mieux.
En revanche le timbre des cordes filées est assez différent de celui des cordes acier, l'harmonisation devra masquer ce "passage".



Bonne Année 2011 a tous !
Dernière édition: il y a 13 ans 3 mois par Anon.

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